Printemps 1197
Les événements qui ont eu lieu au printemps 1197 ont eu une grande importance sur la vie de l'Alliance. Bien que je n'y ai pas pris une part active, je vais vous narrer ces faits.
J'étais en pleine préparation de mon voyage vers Irencilla, ma Domus Magna quand les Mages de la Crête de Brumes nous ont confié une mission. Il s'agissait d'escorter et d'assurer la protection de l'Evêque Pierre depuis leur alliance jusqu'à Foix. Pour cela nous avons employé les grands moyens, et 2 mages (Mandalis et Radamanthe ) ainsi que 2 compagnons (Selim, Halifax ) ont pris la route de Foix.
Après avoir pris contact avec notre évêque à la Crête des Brumes, les problèmes commencèrent à arriver lors de la première halte pour la nuit, à Riecrax, où un assassin essaya d'attenter à la vie de l'évêque ( assassin arrêté in extremis par Selim alors qu'il tentait de s'enfuir à cheval, le-dit cheval traumatisé à vie...). Après cela, cette fine équipe s'est donnée pour but de trouver les individus qui menaçaient la vie de l'évêque. Ils ont interrogé l'assassin mais n'ont pu en retirer aucun renseignement, et le devenir de cet homme de main est resté flou, aucun membre du groupe n'ayant voulu me confier ce qui s'était réellement passé.
Arrivés à Foix, ils commencèrent par s'installer chez le charcutier Jean Dubeffroy, que le chanoine Hélie leur avait recommandé. Ils poursuivirent leur enquête, qui les mena vite sur la piste d'une sorte de légende chez les bandits locaux - le genre d'individu que tout le monde semble connaître et craindre, mais que personne n'a jamais vu - et les chasseurs se sont vite retrouvés dans la position de proies. D'abord suivis, ils ont ensuite été attaqués derrière la cathédrale par des individus fort mal intentionnés. C'était compter sans notre arme secrète, le duo Selim-Halifax. Quoiqu'il semble qu'en cette circonstance l'arme secrète fut trop efficace, et qu'il n'y eu aucun prisonnier à questionner.
Visiblement agacé par cette déconvenue, le bandit légendaire a lancé un ultimatum (nous nous sommes rendus compte par la suite que c'est une manie chez lui) à nos enquêteurs en herbe qui disait en quelque sorte " quittez la région ou vous mourrez ". Message signé d'un ridicule petit oiseau noir stylisé.

A partir de ce moment, leur récit est des plus confus. Il semblerait qu'il y ait eu un rendez-vous entre eux, l'évêque et les hommes du " Corbeau ", près d'un calvaire, où l'évêque fut gravement blessé (il ne dut la vie sauve qu'à la présence d'esprit de Radamanthe qui put le soigner temporairement). Devant le nombre de brigands, Mandalis a trouvé bon de lancer un sort de spectacle de terreur, et l'un des deux autres de faire apparaître une tête de " Dieu " en colère au-dessus de la croix. La débandade fut vive, et nos compagnons en ont profité pour fuir de manière moins désordonnée (quoique, j'en doute).

Leur retraite ne fut pas des plus calmes. Si une troupe nombreuse et fortement armée à leur trousse avec des intentions des plus belliqueuses et une rumeur les disant responsables de la mort de l'évêque n'était pas suffisantes, ils ont eu à faire face à des phénomènes surnaturels (éboulement de terrain, végétation poussant à un rythme un "peu" trop rapide, même pour la saison).
Ils ont tout de même fini par arriver à l'Alliance sains et saufs et l'Evêque Pierre, qui est un homme érudit et ouvert, est resté parmi nous jusqu'à l'été afin de se remettre de ses graves blessures
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de la Maison Merinita, de l'Alliance de Castelfroid,
du Tribunal de Provence
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