Hiver 1197
Alors que nous venions de commémorer le premier anniversaire de la destruction de Gerfroid, le curé de Mercille est venu me trouver. Une fois de plus, il avait besoin de mes bons services car une personne du village avait disparue. Je décidais donc d'aller enquêter en compagnie de Korlis et d'un bûcheron récemment arrivé, Roger. Pour tout avouer, nous n'avions pas du tout préparé cette sortie et nous sommes partis à l'aventure " la fleur au fusil " (comme le dit Grumpkin).
Après une courte enquête, il est apparu qu'un groupe d'individus fort peu recommandables (qui a parlé de squelettes ?) avait été vu se dirigeant vers le sud est. N'écoutant que notre courage, nous avons donc suivi cette piste. Après une journée de marche, nous voici transis de froid, avec seulement une couverture chacun, fort peu de provisions et le moral au plus bas. L'épisode des couvertures chauffantes est à signaler car cela nous a appris qu'il est moins dangereux d'avoir une tente que d'essayer de lancer des sorts Ignem sur des couvertures.
Heureusement, la piste des ravisseurs était relativement fraîche, et pendant plusieurs jours nous avons bien avancé. C'est alors que nous sommes tombés sur le château de Montségur. Nous y avons été accueillis fort civilement et après y avoir passé une nuit nous sommes repartis en chasse.
La rencontre avec un de ces êtres mythiques que l'on nomme géant aurait put plus mal se passer si celui ci n'avait pas été mort. Korlis y détectant une source de magie a pratiqué une autopsie complète et peu ragoûtante sur le cadavre afin d'en extraire du virtus. Tout ce qu'il a récolté, c'est une odeur affreuse et un regard horrifié de la part de Roger.
En continuant plus avant, nous avons fini par tomber sur une petit cabane au milieu d'une clairière. Et là, les choses se sont tellement gâtées que c'est devenu un peu confus pour moi. Nous avons rencontré pêle-mêle, le Chevalier George, des squelettes, un inconnu et des disparus. Et il en a découlé plusieurs constatations : les disparus ne servent à rien dans les combats, les squelettes sont stupides mais ont la tête dure, le Chevalier George est bougrement efficace, et les inconnus meurent quand ils sont carbonisés. J'allais oublier la leçon la plus importante pour Korlis et moi-même : une bonne fuite doit se commencer par un sprint rapide et se terminer par une longue foulée qui permet de préserver son souffle.

Après ce court épisode de violence, nous sommes repartis en compagnie du Chevalier George et des disparus. Le Chevalier nous à fait l'honneur de sa présence à l'Alliance pendant plusieurs semaines. Il se disait le " Protecteur des connaissances " et son blason représentait une sorte de Dragon entourant un livre. Il se disait aussi à la recherche de ce cher James Bond, et que si nous le rencontrions, nous devions le lui faire savoir dans une auberge de Foix. Si à l'époque nous avions connu ses véritables motivations, Herasmus aurait eu notre bénédiction pour s'entraîner à créer des failles.
Pour terminer l'hiver, il ne me restait plus qu'à créer un petit objet pour la Reine de la cour de lumière. J'ai opté pour une bague simple qui fait apparaître un bouton de rose quant on prononce mon prénom. Depuis, elle la porte au doigt.

de la Maison Merinita, de l'Alliance de Castelfroid,
du Tribunal de Provence
|