Ce sortilège permet de raccommoder à la perfection une déchirure de n'importe quel vêtement, nécessitant simplement un Complément Herbam si sa cible est faite de coton ou de lin. Sa version originale imprime au tissu un persistant parfum de lilas.
  Il fut inventé par Norticus de Jerbiton. Le magicien était accoutumé à ses aises, mais un jour, un serviteur tenta de le tuer, si bien qu'il jura de ne plus jamais se faire servir par des mortels.
  Il laissa à ce sort sa forme première spontanée, jusqu'au fiasco qui marqua pour lui le couronnement de Richard d'Angleterre. Il était alors confiant, assure-t-il, en ses capacités mais estima cependant qu'il serait approprié de se bien vêtir pour l'occasion. Certes, le voyou qui déchira sa robe se retrouva transformé en rat, mais les effets de la Terre Chrétienne n'en empêchèrent pas moins Norticus de réparer les dégâts avant la cérémonie. Cela s'avéra néfaste à son image de marque, et peut-être faut- il en outre y voir les raisons de l'accueil glacial que lui fit la noblesse. Norticus estime qu'il faut toujours conserver l'élégance requise par son rang, même en plein cœur d'un combat contre des démons.

  Ce sort fait apparaître du poison de serpent sur une lame ou la pointe d'un trait. La première personne ensuite blessée par l'arme est affectée par cette substance et doit effectuer un jet de tension Energie de 9 +. Si elle échoue à ce tirage, elle perd un Niveau de Santé par round durant les trois rounds suivants ; si elle subit un Désastre, durant les quatre rounds suivants ; et si elle réussit son jet, il lui en coûte tout de même un Niveau de Santé. Une fois que le poison a pénétré dans le corps de la victime, il est impossible de l'en extraire ou de le neutraliser, excepté grâce au sort Innocuité des Morsures de Serpent (PeAn 10). Toutefois, si la même cible est à nouveau atteinte par une arme empoisonnée, elle ne subit pas une deuxième fois les effets de la substance.
  Chaque lancer de ce sort crée assez de toxine pour affecter une personne. Si le venin n'est pas utilisé avant l'aube ou le crépuscule suivant, il s'évanouit alors, à moins que le magicien n'ait usé de virtus pour allonger la Durée de son sortilège ; dans ce cas, le poison subsiste jusqu'à ce qu'on s'en serve.
  Cette incantation a été inventée pour rendre les turbula plus efficaces : au lieu de mieux entraîner et équiper leurs Servants, les Mages n'ont qu'à empoisonner leurs armes de cette manière à l'aube de chaque journée de voyage. En espérant qu'ils ne seront pas trop maladroits...
  Nombre d'Alliances situées dans des contrées peu civilisées ont usé de cet expédient, mais plusieurs chevaliers anglais ayant été tués accidentellement par des Servants porteurs de couteaux empoisonnés, la noblesse locale conçut une vive colère qui poussa le Grand Tribunal de 1195 à « conseiller fortement » aux Mages de ne plus utiliser ce sort sous quelque prétexte que ce fut. Il ne reste plus guère d'Alliances qui l'enseignent ouvertement, bien qu'il figure encore dans la bibliothèque de beaucoup et que des thaumaturges indélicats s'en servent toujours.

  Ce sort permet de créer n'importe quel animal de Taille inférieure ou égale à -3, le spécimen qui apparaît se comportant comme si on venait de le retirer de son antre. Le Mage plonge une main dans une cachette dissimulée à tous les regards (son chapeau, par exemple) et semble en sortir la créature. Abradus de Jerbiton inventa ce sortilège pour distraire un noble et sa cour. Il pense que l'Ordre d'Hermès n'aura rien à craindre, tant que les vulgaires considéreront ses membres comme de simples histrions et non de puissants thaumaturges.