Votre cible acquiert une des caractéristiques d'une autre bête. Un chien féerique peut ainsi se retrouver couvert de plumes, un aigle doté d'une tête de crapaud, etc. Le changement affecte une paire de membres ou la tête, la peau, etc., mais ne peut être à la fois profond et étendu. II arrive que l'animal féerique pris pour cible apprécie la métamorphose qui lui a été imposée, à condition qu'elle corresponde à son caractère.
  Pellias inventa à l'origine ce sortilège afin de transformer les bêtes féeriques de façon à ce qu'elles soient incapables de lui faire du mal. Mais il s'aperçut vite que nombre d'entre elles aimaient beaucoup les changements qu'il leur faisait subir. Il fut même pendant un temps gardé prisonnier par une Cour d'ombre, à laquelle il servit de fou en modifiant les animaux féeriques des environs.

  La cible se conduit, autant que cela lui est physiquement possible, comme si elle appartenait à une autre espèce - au choix du lanceur, à condition qu'il connaisse bien l'animal imité. L'effet exact du sort dépend donc des situations rencontrées. Un cerf féerique se prenant pour un oiseau peut s'avérer dangereux pour ceux qui l'entourent, lorsqu'il commence à courir et à secouer la tête (et donc les andouillers) dans le but de s'envoler.
  Harriestian, à cause de divers incidents survenus dans sa jeunesse, avait peur de la plupart des animaux, féeriques ou non. Durant les premières années de son apprentissage, il apparut même que cette peur pouvait le paralyser totalement, et qu'il fallait donc qu'il la domine. C'est pourquoi, par lentes et difficiles étapes, il apprit à rire de la bêtise de ces créatures qui l'effrayaient tant. Il créa ce sort comme un dernier défi lancé aux animaux, particulièrement ceux de nature féerique, qui sont si étranges.